Pour atteindre notre objectif de zéro émission nette, nous devons utiliser des carburants provenant de sources renouvelables.
Les carburants renouvelables émettent considérablement moins de gaz à effet de serre que les combustibles fossiles tout au long de leur cycle de vie. En remplaçant les combustibles fossiles par des énergies renouvelables, nous réduisons les émissions de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre, une démarche essentielle pour lutter contre le changement climatique et atteindre les objectifs climatiques mondiaux.
Cependant, pour que les carburants renouvelables soient une solution durable, ils doivent être viables sur le plan commercial, tant en termes de disponibilité que de coût. Cela nécessite un effort conjoint de la part des fournisseurs d’énergie, des gouvernements, des chantiers navals, des organisations non gouvernementales (ONG) ainsi que d’autres acteurs publics et privés pour créer les infrastructures et l’échelle nécessaires au développement des énergies renouvelables.
Nous avons la conviction que pour atteindre la neutralité carbone, il sera nécessaire de combiner les innovations technologiques et la nature des carburants utilisés.C’est pourquoi nous investissons dans la recherche et le développement, la conception des navires, l’amélioration de l’efficacité énergétique et d’autres technologies clés, comme les piles à combustible innovantes.
Pendant notre transition vers les carburants renouvelables, il est crucial de maintenir une flexibilité opérationnelle. Nos nouveaux navires intègrent des technologies de moteurs à carburant flexible, capables de fonctionner à la fois avec des carburants traditionnels et du gaz naturel liquéfié (GNL), afin de faciliter cette période de transition en attendant la disponibilité des carburants renouvelables.
Le GNL fossile offre des avantages immédiats par rapport aux carburants maritimes conventionnels en réduisant les émissions de gaz à effet de serre jusqu'à 20 % (CO2e Well to Wake) tout en réduisant considérablement les émissions atmosphériques locales (99 % d'oxydes de soufre (SOx) et 99 % d'émissions de particules en moins et jusqu'à 85 % d'oxydes d'azote (NOx) en moins). Il s'agit d'un carburant en transition qui permet l'utilisation de bio-GNL et de GNL synthétique renouvelable, ce qui peut encore réduire les émissions de gaz à effet de serre de plus de 80 %.
Nous reconnaissons, cependant, que le problème des fuites de méthane liées aux navires alimentés au GNL doit être pris en compte. Nous collaborons activement avec des fabricants de moteurs et d’autres organisations pour réduire ces fuites, notamment en explorant de nouvelles conceptions de moteurs et des améliorations de leur fonctionnement. Des études indépendantes récentes ont déjà mis en évidence des réductions significatives des fuites de méthane avec les dernières générations de moteurs à double carburant équipant nos navires fonctionnant au GNL. Plus d'infos
Le voyage zéro net de MSC Euribia
En juin 2023, notre fleuron, MSC Euribia, a réalisé la toute première croisière au monde à émissions nettes nulles lors de son voyage inaugural entre Saint-Nazaire, en France, et Copenhague, au Danemark.
MSC Euribia a atteint cet objectif grâce à l’utilisation de bio-GNL et à l’application du principe de bilan massique. Pendant les quatre jours de voyage, le navire a surpassé de 11 % son jumeau numérique, une réplique virtuelle reproduisant les flux énergétiques optimaux à bord, réalisant ainsi une économie totale de 43 tonnes de carburant. Des profils de vitesse optimaux, une planification de route précise, des ajustements de l’assiette et de configuration des moteurs, ainsi qu’une optimisation rigoureuse de la consommation énergétique des activités hôtelières, y compris le chauffage, la ventilation et la climatisation (CVC), les cuisines et l’éclairage, ont permis à MSC Euribia de n’utiliser que deux de ses quatre moteurs disponibles pendant le voyage. De plus, toute la chaleur nécessaire aux cuisines, aux systèmes de chauffage et à l’eau chaude à bord a été récupérée des moteurs du navire, rendant inutile l’utilisation des chaudières durant toute la traversée. La performance nette zéro a été rendue possible grâce à l’utilisation du bio-GNL comme carburant.
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